De grandes quantités de poussière sont transportées chaque année dans l'Arctique, principalement dans les déserts asiatiques. L'influx de poussière dans l'environnement polaire modifie les propriétés radiatives des nuages tandis que le dépôt de poussière sur la glace et la neige diminue l'albédo de surface. Les poussières atmosphériques et de surface peuvent être identifiées avec des radiomètres spatiaux en comparant l'énergie infrarouge dans le régime de 11 μm et 12 μm (BTD11-12). Entre 2007 et 2017, les données infrarouges par satellite ont révélé des nuages de poussière persistants à basse altitude, dans les environs du golfe d'Amundsen dans l'ouest de l'Arctique canadien pendant la saison de la fonte. Les preuves suggèrent que le dépôt ultérieur de poussière atmosphérique dans la région a affecté l'émissivité de surface dans le régime infrarouge thermique. En conséquence, les algorithmes de température de surface de la mer et de la glace dérivés des satellites ont été rendus inexacts dans ces zones. De plus, la nature omniprésente de la poussière dans la région peut jouer un rôle dans la cryosphère qui disparaît rapidement : The Effect of Arctic Dust on the Retrieval of Satellite Derived Sea and Ice Surface Temperatures (anglais seulement)
Images satellite en visible et infrarouge (09 juillet 2016) montrant les dépôts de poussière dans le détroit d'Amundsen et les effets sur la temperature de la surface de la mer et de la glace.